Entre recul des dates de gelées et stress hydrique estival, les producteurs s’interrogent sur les formes d’adaptations de leurs systèmes face au changement climatique. Avec une demande du marché, les fruits à coques sont-ils des productions adaptées aux enjeux des producteurs bio d’Auvergne-Rhône-Alpes? Les partenaires du bio régionaux ont tenté d’apporter des éléments de réponse lors d’une journée autour des filières amandes, noisettes, pistaches, noix de pécan bio qui s’est tenue à Montélimar le 28 novembre 2024.
Si la demande est là, avec des attentes du marché pour les fruits à coque en vrac et transformés et des innovations autour des alternatives végétales, les produits bio français doivent faire face à la concurrence des prix de l’import et à de nombreux verrous techniques.
L’implantation de fruits à coques bio représente une prise de risque à calculer par les producteurs. Contractualiser et se faire accompagner restent les maîtres mots avant de s’engager dans ces filières.
Parmi les points techniques qui ont pu retenir l’attention, nous pouvons noter les risques de gelées qui impactent régulièrement les rendements, la sensibilité à certains ravageurs qui restent pour certains avec des solutions limitées et un besoin en eau à étudier
Face aux verrous techniques, des acteurs tels que Hervé Lauzier, Syndicat France Pistache, Grennpod ou Amendera ont pu témoigner de leurs travaux et de leurs essais entre agriculture régénérative des sols, gestion de l’eau ou agroforesterie. D’autres organismes tentent d’apporter des solutions dans des projets tels que la Senura ou l’AFAF avec Pepigrammette et French Pécan par exemple.
Si la filière bénéficie d’un intérêt croissant pour les produits bio et locaux, des efforts sont nécessaires pour renforcer la compétitivité des produits français face à la concurrence étrangère, tout en assurant la résilience des cultures et la rentabilité des exploitations.
Le plan fruits de la région Auvergne-Rhône-Alpes
Fiche action plan fruits (toutes espèces, jusqu'à 5 000 € de dépenses)
FEADER 301 (si > 5 000 € de dépenses, pour amandes & noisettes)